La ballade de l’impossible, Haruki Murakami

Watanabe voit s’achever les dernières années de son adolescence entre des études qui ne le passionnent guère et son amour pour deux jeunes filles aussi dissemblables qu’attirantes : Naoko et Midori.

Longtemps on éprouve l’impression que le jeune homme subit davantage son existence qu’il ne la vit. Sans doute cette passivité désabusée est-elle née après le suicide inexplicable de son meilleur ami, Kizuki qui a fini par plonger dans une dépression sévère la belle Naoko avec laquelle il sortait depuis l’enfance.

Les mélodies des Beatles, les airs de jazz si chers à l’auteur, les révoltes étudiantes qui laissent Watanabe étrangement indifférent, rythment ce roman envoûtant dans lequel Murakami par son écriture magnifique nous fait pénétrer au cœur de ses personnages attachants qui chacun à sa manière affrontent les tourments que la vie leur inflige.

Le quatrième de couverture de l’édition 10/18 y voit un hommage aux amours enfuies. Sans doute cela est vrai, mais au-delà apparait le mal-être des adolescents et la fascination qu’exerce sur certains d’entre eux le suicide, tout particulièrement au Japon. Sans m’aventurer trop avant dans l’analyse psychologique, je vois Watanabe chercher sa route entre un amour auprès duquel la mort rôde sans cesse et un autre qui est source de vie et de joie.

Il faudra lire le roman jusqu’à la fin pour connaître le choix du jeune homme.

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