Nous sommes dans les années trente aux États-Unis. Jack Andersen vit chez ses grands-parents, agriculteurs touchés de plein fouet par la crise économique qui dévaste le pays.
La mort dans l’âme, le grand-père de Jack doit abandonner sa ferme. Commence alors pour le petit garçon et ses grands parents une vie d’errance et de petits boulots pour tenter de survivre.
Jack va vivre ses premières années entre ce grand-père qui voue à Roosevelt et à
tous les technocrates incompétents du New-Deal qui l’ont condamné à la misère une haine féroce, sa grand-mère qui s’efforce de lui apporter un cadre à peu près stable, et une mère jolie mais longtemps absente.
Lorsqu’il quitte le Kansas pour aller vivre avec son beau-père et sa mère au Mississipi, Jack pense à tort échapper à cette vie de pauvreté et d’instabilité… Le roman a fait scandale lors de sa parution car, outre un portrait au vitriol de l’Amérique du New Deal, les frasques sexuelles des uns et des autres y sont abordées dans toute leur truculence jusqu’à la satisfaction éprouvée par certains des personnages auprès de leurs bovins… Et surtout l’inceste est traité ici sans détours à travers l’attirance sexuelle irrépressible qu’éprouve Jack dès sa petite enfance puis devenu adolescent envers sa mère.
Comme le précise le quatrième de couverture le style d’Earl Thomson par sa
brutalité rappelle un peu Bukowski.
Un livre fort, qui nous révèle sans concessions ni fioritures une Amérique souffrante et frustre, dans laquelle l’alcoolisme, la violence et le sexe servent souvent d’exutoire à la misère.
